Dans l’expectative. J’imagine, comme chacun. Triste constat. je cherche que faire, où aller, quand aller et quand faire. Le paysage est traversé de murs; que des experts déplacent selon des connaissances incertaines. Hier, par internet, une interview avec un journaliste(easyJet‑H+). Une heure d’échange. Intéressant, agréable, sérieux. Sur la fin, cet aveu touchant: “je vous remercie, nous avons pu parle ensemble, cela devient rare”. Peu après, de retour de l’entraînement, vêtu d’un demi-pyjama, je sors mes litres de bière sur le perron, nous discutons avec le guide et le paysan des nouvelles du jour quand survient la patrouille de la Garde civile (ici, il faut se représenter la rue dans laquelle je vis, non-carrossable, non-visitée et secondaire, le tout dans un village de vingt habitants). Manque de chance, mon autre voisin, ami cycliste, un avocat de Madrid, rejoint sa maison avec un cabas, de l’autre main il guide sa fille de 4 ans. Les militaires l’arrêtent, l’obligent à mettre le masque : il est à deux mètres de sa porte. Réaction immédiate, acquise à l’adolescence, difficile à perdre, je crie: “flics de merde!” et insulte de mon mieux. Inquiets, les voisins se retirent. Puis reviennent. Le paysan: “ça me rappelle qu’un 13 juillet, je suis allé coupé un arbre… attention, sur mon terrain! Manque de chance, ces gars passaient par là, ils m’ont dit, couper, on ne peut pas. Mais c’est mon arbre, ai-je répondu. Et voyez, je ne l’ai pas arraché, je le coupe pour qu’il repousse. Ils n’ont rien voulu savoir.”