Pluie drue. J’hésite. Gala m’explique un escalier, un potager sauvage, un couvert. Ne trouve pas. Je me retrouve à faire des exercices dans une niche de vieux ciment avec les cloportes et deux araignées fuyantes. L’Espagne est toujours fermée. “Pitié-Espagne”, écrivais-je il y a un mois: je confirme. La génération nouvelle n’a jamais travaillé. Elle est nourrie de télévision et d’omelette. A demi-perdue. Rampante. Et place sa confiance dans cette équipe de grands salauds du gouvernement, lequel négocie à partir de l’effroi une longévité du pouvoir artificielle et dangereuse. Plus tard, au sec, j’écris à mon amie chinoise de New-York. Elle est là, malgré le décalage, et aussitôt répond. Elle dit: “je ne prends pas de nouvelles de mes amis, car j’ai le sentiment désagréable de chercher à savoir s’ils sont encore vivants”. Elle parle des oiseaux. De retour. Je sais. Mais au bout de deux mois de cyberemprisonnement, ces oiseaux semblent tout à fait compatibles ave les humains. Affaire de capital. De capitalisme. De connerie blanche. Exactement, de gestion non-délirante du capital (ce qui, avec l’annonce hier tombée de l’augmentation sur 6 semaines de 45% de la fortune de l’indic universel Zückenberg, gagnant majeur du caviardage des libertés, semble plutôt mal prometteur). Après quoi, je me mets en contact avec une Birmane, chercheuse au CNRS, qui répond avec un grande amabilité aux questions de détail qui vont me permettre de boucler les corrections du manuscrit Naypyidaw. En soirée, sous la pluie toujours, je prépare cartouches et gilet, armes longues et courtes, pour aller demain, dans la montagne du Valais, soumettre mon peu d’habileté au savoir pratique des instructeurs du club de tir.