Inquiet, fâché, furieux, d’apprendre ce matin par la presse des gouvernements que notre emprisonnement à domicile est reconduit au moyen de cartes incertaines, travaillées en continu, de mesures incertaines, amendées par ordonnance, et que les citoyens, pour aider les pouvoirs à juguler la crise sanitaire, se livre pieds et poings liés à la contrainte sur la foi d’une spéculation qui, clament les représentants, vaudra salvation (ferez-vous partie des quinze décès statistiques annoncés pour la journée qui commence?). Salvation de quoi? L’économie sera à genoux, l’espace public interdit, les rencontres pénalisées, le sexe virtuel et la propriété captée? Vivant, mais sans corps privé ni loi propre.