Ce matin, par grande lumière, je pars marcher. Au hasard, j’emprunte des sentiers fléchés. Au-dessus des alpages, sur un plateau de pierres éboulées, je croise un couple qui finit son excursion — il est midi passé. Je tente la montée. Après une heure trente de progression, comme le sommet est en vue, renoncer serait frustrant. En fin de compte, je suis sur la Tour du Famelon, à 2139 mètres, fatigué, content, pris de vertige (je le suis aussi sur un simple pont). Splendide ouverture sur les prés. Verts changeants, selon la fuite des nuages, de la nuance pâle au foncé bouteille. A l’horizon, les Mosses et la Forclaz. A l’est amas une amas de pierres rondes encore maquillé de neige.