L’Amérique septentrionale est pauvre en esprit. Terre de pratique. Un Dieu médiocre. Surdéfini. En musique, en prière. Bras au ciel, cerveau bridé. Une hypnose collective. Pour l’imagination, un peuple perdu. Qui jamais n’a su cultiver de vrai rapport au texte. Barbares évadés des basses classes de l’Occident au 18ème, au 19ème. Quand ce peuple aujourd’hui imagine, il le fait en couleurs, sur les écrans. Ce qui a lieu sous la puissance d’inertie de cet empire assis sur nos faces depuis 1945, hier, avant-hier comme ces jours, a d’abord été joué sur les toiles de Holywood. Les Etats-Unis s’enivrent de leurs propres images, puis passent à l’action, et c’est le même scénario.