2020–3

L’Amérique septen­tri­onale est pau­vre en esprit. Terre de pra­tique. Un Dieu médiocre. Sur­défi­ni. En musique, en prière. Bras au ciel, cerveau bridé. Une hyp­nose col­lec­tive. Pour l’imag­i­na­tion, un peu­ple per­du. Qui jamais n’a su cul­tiv­er de vrai rap­port au texte. Bar­bares évadés des bass­es class­es de l’Oc­ci­dent au 18ème, au 19ème. Quand ce peu­ple aujour­d’hui imag­ine, il le fait en couleurs, sur les écrans. Ce qui a lieu sous la puis­sance d’in­er­tie de cet empire assis sur nos faces depuis 1945, hier, avant-hier comme ces jours, a d’abord été joué sur les toiles de Holy­wood. Les Etats-Unis s’enivrent de leurs pro­pres images, puis passent à l’ac­tion, et c’est le même scénario.