Sur les montagnes et la station, lumière immense que nous découvrons tard, tirant les rideaux de la chambre à onze heures. Le train passe, lent, vert, sans passagers. Au déjeuner, gruyère de l’Etivaz et “jamon” de Barbastro tranché au couteau de poing, puis suite de la lecture des trois volumes de l’Histoire de l’architecture et de l’urbanisme: lundi, je commence l’écriture de Naypyidaw, initialement prévu à la livraison pour septembre, fatalement retardé. Plus tard, entraînement devant la bâtiment du sanatorium aux Japonais tandis que Gala, réjouie à l’idée de sortir, s’assoit devant un platane, couvre sa tête d’une couverture et consulte dans le noir son téléphone. De retour dans l’appartement Sirius, nous équeutons des épinards que nous mangeons bouillis et roulés dans une omelette. En soirée, je fais mes statistiques et constate que le nombre de décès dûs au virus représente à ce jour 0,007 pour cent de la population; je poursuis en compilant les chiffres de la grippe saisonnière 2017.Et m’inquiète (aidée par l’ignorance) du décalge entre les pertes mortelles et les mesures de contrôle. L’immigré extrémiste de Genève Mauro Poggia, conseiller d’Etat, qui annonçait hier sur un ton péremptoire l’envoi de drones policiers afin de traquer les gens qui “espèrent pouvoir se cacher” me révulse.