Navette

A l’in­stant, j’ar­rive d’Es­pagne. Onze heures de pluie. Des autoroutes noires, miroi­tantes, un paysage gon­flé d’eau. A Sète, je me suis embar­qué dans un hôtel Pre­mière classe, sorte de navette de fab­ri­ca­tion française posée sur le tar­mac de Balaruc-le-Vieux; depuis l’at­ter­ris­sage (années 1980), je dirais qu’au­cun mécani­cien n’est inter­venu. Mais peu importe le manque de con­fort des cham­bres, car il y avait autre chose, des Gitans. Une bande, une smala, un clan, com­ment dire? Beau­coup de gitans, petits, plus grands, moyens et plus petits… et que des femmes, les hommes étant sor­tis de saouler. Ce qu’il en résul­ta? Un cham­bard. Com­mencé à 18h00, il se pour­suiv­ait à minu­it. Et ce matin, tous les Gitans se lèvent, con­tin­u­ent de met­tre la vie en musique: il est 6h00.