Avant que cette merde, par voie aérienne, mandibulaire, vaporeuse et irradiante attaque notre cerveau, nos poumons respiratoires et nos organes de vie sociale, je pensais, aucun espoir. Tout apparaissait court-circuité, compressé, accéléré par des règles aberrantes de circulation, au sol, sur l’eau ou dans les airs, choses et personnes. De sorte que la lente et improbable reconquête des esprits qui se produit aujourd’hui dans l’urgence, sous l’effet des événements, nous trouve aussi pantelants que démunis, incapables de tirer profit des énergies vitales, toutes aspirées qu’elle sont par la sidération. Si à terme nous parvenons à surmonter par la grâce de la main invisible l’état dans lequel nous avons été précipités, il serait bienheureux de reprendre possession de l’espace et du temps à la manière d’authentiques vivants qui aiment la musique de l’esprit et l’ascension des corps