Qui est le nom du marchand de poisson, en réalité l’épicier des villages, acheminant à bord d’une camionnete et de sa caravane, chaque mercredi, une cargaison de nourriture, de la farine aux tomates, en passant par le lait, le chorizo et la lessive. Or, nous sommes mercredi. Il klaxonne. Je dors. Arrivé à domicile hier, j’aimerais éviter de descendre en plaine. Je dois me fournir. Mais je sais qu’il y a préséance. La doyenne d’abord, Alicia, 93 ans. Puis Marie-Luz, Marie-Cruz et Pilar. Je bois le café, je me rase, je passe un équipement militaire (c’est ce qu’il y a). Et descend sur la place. Les voisines me saluent, on s’embrasse. Nous causons. Deux mots sur ma provenance, mes parages et je renvoie la politesse:
-Et vous, comment ça va?
Maria Dolores: “Nous sommes exactement là où tu nous a laissées!”