Promenade dans Berne avec Luv. Atmosphère familiale, rouge et jaune, magasins décorés, soupes chaudes. Des habitants moins fragiles ou misérables qu’à Genève ou Lausanne. Pas d’ours, hélas. Penchés sur les fosses, nous les cherchons. Le soir, C. me dit qu’ils ont été déplacés sur les berges de l’Aar. J’en doute: la clôture serait plus travaillée. Les yeux sur la colline je tente ensuite d’isoler ce jardin d’enfants en plein l’air où mes parents me déposaient lorsque nous habitions la capitale. Il est vraisemblable qu’il ait disparu: c’était il y a cinquante ans. Puis au Musée des arts, pour la visite de trois salles décevantes n’était-ce un paysage de Valloton qui évoque l’expressionnisme scandinave (par opposition à la façon mitteleuropa d’Hrdlicka, Grosz ou Kokoscha) et quelques toiles de petite taille signée Gertsch (la femme de Franz?) qui nous conduit dans la librairie où je montre à Luv les sujets rock du réalisme photographique des années 1970.