Détail

A l’in­stant au bar d’A­grabuey. Com­ment dire le lieu? Nous vivons dans un trou physique, c’est l’au­tomne, l’hiv­er vient, au reg­istre d’habi­ta­tion nous sommes trente-cinq inscrits. Exclus les nonagé­naires et les trois enfants, cela fait une solide dizaine d’in­di­vidus. Cer­tains soirs, les meilleurs, affaire de con­jonc­tion, achem­inés vers le bar, entre la fontaine (eau munic­i­pale) et le fron­ton (en déshérence), nous tenons le comp­toir. Le cas ce soir. Chaleur par­ti­c­ulière d’un rap­port d’oc­cu­pa­tion du site d’A­grabuey. “Nous sommes là”. Telle est la maxime gravée dans les cerveaux des vil­la­geois qui font vie dans le trou. Pour rien au monde, je n’échang­erais con­tre New-York.