L’étape la plus longue, de Aliaga à Albarracín, en passant par Bronchales, demi-ville construite à 1700 mètres. L’ascension se fait sur une route large, tout entière à notre disposition, mais il fait chaud et l’ouverture des paysages apporte du vent, à l’occasion les cadres flottent. Après 126 kilomètres d’effort, un tracas hôtelier. Nous quittons la chambre réservée, le propriétaire refusant d’entreposer les vélos. A l’aide du téléphone, je réserve plus loin. Un appel, c’est la propriétaire: elle s’est trompée, l’appartement n’est pas disponible. Or, ce week-end les Aragonais fêtent la Vierge del Pilar, tout est plein. Nous aboutissons dans un dortoir grée par une Russe, toilettes à l’étage, douches partagées. Qui par trois fois nous fait répéter:
-Vous voulez louer tout le dortoir?
-Oui.
-Mais il ya cinq lit!
-Les cinq, pour êtres seuls.
Elle fait l’addition lit par lit, présente sa facture, compte les billets, recompte.