Fungus 3

Donc, j’ai ce fun­gus sur les c.… Fun­gus, je répète ce qu’on me dit; m’eut-on diag­nos­tiqué un mali­nonce ou une estramex­iose, je répéterais de même — quoi d’autre? Avant de me couch­er, je soulève mon appareil, le trou­ve rouge et con­state que j’ig­nore tout de son état habituel m’é­tant jusqu’i­ci peu inquiété de ses plis et replis. Une supercherie! Entr­er dans un cab­i­net médi­cal ou dans un garage, l’ex­péri­ence est proche: atti­tude maîtrisée de l’in­ter­locu­teur, lan­gage ésotérique (bielle, tra­chée, fis­tule, pis­ton), rap­port incom­préhen­si­ble, si bien qu’à la fin, les c… sous le bras, on se demande: “est-ce bien de moi dont il a été ques­tion?”. Puis, retour à la séance d’au­to-voyeurisme, je vois le rouge et oui, “c’est bien à moi, ce truc”. Alors j’é­grène en hypocon­dri­aque toutes les hypothès­es, cher­chant par­mi les fréquen­ta­tions, rela­tions et gestes récents une cause. Avant de me rabat­tre sur ce mot, décidé­ment bien utile, “fun­gus”.