Appel du vide

Une épidémie qu’il serait bon d’in­ter­préter: la défen­es­tra­tion. Je sais, le mot fait penser à de hauts événe­ments — car il sont ain­si qual­i­fiés — his­toriques, révo­lu­tion­naires et sou­vent, de l’aveu général, roman­tiques (non: tou­jours) — Con­stan­tino­ple, Ver­sailles, Saint-Péters­bourg… Aujour­d’hui, la réal­ité est plus quo­ti­di­enne, vul­gaire. Moins géopoli­tique. Les gens tombent des bal­cons et meurent (Mag­a­luf, Benidorm). Bas­cu­lent hors de fenêtres, soirées poudre et alcool, dans les meilleurs apparte­ments des cap­i­tales européennes (ou villes sec­ondaires, un de mes employés genevois est mort ain­si). Dévis­sent des ponts, des grues, des façades pour ten­ter le tour­nage d’une séquence d’héroïsme 2.0. à des­ti­na­tion du pub­lic virtuel. Un tal­ent de fin du monde.