Agrabuey

A quel point je goûte le silence dont la nature enveloppe le vil­lage. Jusque dans les sif­fle­ments d’oiseaux, le régime de la riv­ière, les bêle­ments  des trou­peaux. C’est un délice d’être admis en ce monde lent où évolu­ent les ani­maux. Pour hori­zon les mon­tagnes, cônes de poudre grise déver­sée et mille sap­ins mod­estes. Dans la rue, lorsqu’on vient à crois­er un habi­tant — une, deux fois le jour — des mots sim­ples, répétés chaque jour avec quelque vari­a­tion. Ils mon­trent que le temps passe et que le silence nous héberge.