L’essai sur cybernétique et libéralisme est à Paris, entre les mains de l’éditeur, lequel annonce la publication pour le début de l’année. Après ces vagues de corrections et en attendant la révision ligne à ligne, j’ai écrit Le roi de Suisse, une farce en sept actes. Au-delà du plaisir d’écriture, inutile d’espérer voir la pièce mise en scène : le gouvernement par la subvention des théâtres exclut d’emblée ce type de propos anti-idéologique. Hier, bière et cinéma américain dans la catégorie “deep shit Arkansas”, soit ces drames produits par des réalisateurs indépendants qui évoquent le destin calamiteux des villes en faillite de l’Amérique profonde. Ce matin, commencé la traduction de l’essai à l’espagnol. Mes enfants ayant perdu le dictionnaire bilingue dont je me suis servait à l’université, j’ai commandé le même volume à une brocante d’Allemagne. Déposé par la poste dans les deux jours, il a coûté 8 Euros. Second motif de satisfaction, retrouver ces pages. Je feuillette avec délectation, glane dans les mots qui précèdent et suivent ma recherche, agence les phrases de mon propre texte comme je l’ai fait si souvent, assis au fond de la bibliothèque des Philosophes, aux Bastions, sur les textes médiévaux et classique de la littérature espagnole. S’y ajoute désormais la consultation des traducteurs électroniques dont il faut vanter la pertinence; mais aussi noter que la recherche sur internet d’une expression mène automatiquement à une réponse, je dis bien “une”. Ici, pas de contexte, pas de rencontre surréaliste, pas de vagabondage de l’esprit au hasard des pages. Ainsi de ce merveilleux “parkérisation”, que j’inscrirais volontiers au nombre des produits de mon Générateur de vocabulaire s’il n’existait dans le Larousse. Nulle doute que je n’en fasse bon emploi lorsque je décrirai la capitale de la junte birmane, Naypyidaw.