Degrés

Chaleur écras­ante dans Flo­rence. A l’aube, l’oie et le coq, vers sept heures le chien, puis ce petit monde se ren­dort et cède la place aux gril­lons. Dans l’après-midi, il fait 39 degrés. En voiture, par des routes tortueuses englouties de végé­ta­tion je me rends à la palestre. La salle d’en­traîne­ment est en sous-sol. Le pro­prié­taire que je viens de pay­er 100 euros, l’air con­tent, ravi même, l’al­lume afin que je puisse en prof­iter dans l’at­tente du cours prévu pour vingt heures. Je fais des quats et des pom­pes. A Gala, j’ai dit la semaine précé­dente: il n’y a pas de fenêtres. Main­tenant que j’ai la salle pour moi, j’y regarde de plus près. De fait, il y a un soupi­rail. Deux mêmes. Le bruit d’un moteur et le bal­ai d’un jeu de phares me ren­seignent : ils sont per­cés dans un mur qui donne sur un garage souter­rain. Plus tard, organ­i­sa­tion de com­bats sou­ples. Mon adver­saire est un petit râblé, leste et bon boxeur. Il fait dix degrés de plus qu’à l’ex­térieur. Fin de la deux­ième minute, je fais signe: mon des­tin n’est pas de mourir d’apoplex­ie dans un sous-sol de la rue Francesco Valenti.