Mois : juin 2019

Cran

Le point d’ig­no­minie atteint, on pour­rait pouss­er d’un cran et faire inter­préter dans un film juste et respectueux le rôle d’Adolf Hitler par un Africain.

Bratislava 3

Excel­lente ren­con­tre dans un Bier­garten avec deux Slo­vaques, l’un géo­graphe, l’autre bar­man à Prague. Tous deux d’une grande générosité, regret­tant que nous soyons si peu con­quis par leur cap­i­tale. Ils sont accom­pa­g­nés d’une belle jeune femme qui a ren­con­tré sur inter­net, la veille, son ami du jour, un Corse cap­i­taine de yacht et “base-jumper” dont la mod­estie et la fran­chise, alors même qu’il racon­te la vie de luxe que mènent ses patrons, est plaisante. Sor­ti pour pren­dre une bière à qua­torze heures, nous sommes les derniers clients à par­tir, sur le coup des minu­it, et rejoignons une petit brasserie dont l’o­rig­i­nal­ité est de ne pos­séder ni tables ni chais­es: les clients ten­dent leurs ver­res sous les fûts de cuiv­re puis gag­nent la rue et ses bancs publics.

Bratislava 2

Vio­lence de l’Eu­rope tech­nocra­tique. Elle expro­prie le peu­ple, lamine sa cul­ture, détru­it le passé, installe ses mar­ques de com­merce, fait ron­ron­ner la machine.

Bratislava

Arrivé ce matin en Slo­vaquie. Aus­sitôt dans la vieille ville pour un petit-déje­uner. A portée coule le Danube, large, rapi­de, jaune et brun et vert. Quais maçon­nés et durs, build­ings nou­veaux, cafés sous para­sols. Arrimés à des barges, les navires de croisière. Ils déversent des mil­liers de retraités européens et autant de Chi­nois qui avan­cent der­rière des fan­ions et pho­togra­phient encore et encore, les ves­tiges reto­qués par le syn­di­cat, toit à cor­nich­es, voûtes aus­tro-hon­grois­es, plaques com­mé­mora­tives, pavé médié­val. Clou de ce par­cours, le château, dressé sur la colline. En route, des col­ifichets, des kiosques à glace et des bars à ham­burg­er. Lorsque nous obtenons les clefs de notre apparte­ment Evola fait:
-Je n’ai même pas envie de ressortir!

Ouest

Quelques jours à Lviv, ville  proche de la fron­tière polon­aise, la moins russe d’Ukraine. Nous louons un apparte­ment sur Rynok Square, le cœur du vieux quarti­er. Une foule inces­sante d’ou­vri­ers, de touristes, de fêtards, de mil­i­taires déam­bule. Des fontaines de pier­res, des stat­ues de bronze, des fleurs. Face à l’hô­tel de ville, des tentes vert-de-gris. Un quar­teron de man­i­fes­tants en treil­lis pré­pare une soupe dans un chau­dron géant. A dis­tance, prêt à inter­venir, des groupe de CRS. Evola ques­tionne. La veille, les campeurs ont don­né l’as­saut à la mairie. Est-ce en rap­port avec la sit­u­a­tion dans le Don­bass? Pas de réponse claire. D’après les dra­peaux et les T‑shirt, le nation­al­isme est ici ukrainien, c’est à dire anti-Russe, mais au dif­férent sur la con­duite de la guerre s’a­joute une obscure his­toire d’élec­tion locale. Soudain un man­i­fes­tant décroche, allume un porte-voix et harangue les pas­sants. Le police sur­veille. Sur une ter­rasse de bois dressée à même le trot­toir, des cou­ples dansent sur des airs d’opérette sovié­tique et des chan­sons d’Edith Piaf. A la tombée de la nuit, des cen­taines de gamines posent pour leur amant devant les jets d’eaux, les vieilles portes, les théâtres, les églis­es. Les bars se rem­plis­sent, débor­dent sur la rue, les buveurs sont partout, dans les étages, dans les caves.

Ukraine

Plaisir d’être au con­tact de cette pop­u­la­tion tem­porelle, solide, bien iden­ti­fiée, à laque­lle ne se mélange aucun de ces éner­gumènes d’Afrique qui pour­ris­sent notre Occi­dent et finiront, faute d’une action con­tre les pou­voirs anti-démoc­ra­tiques d’Eu­rope, par liq­uider la civil­i­sa­tion et avec elle toute notion de liberté.

Tout

Pra­tiques ces machines qui invi­tent à “Résoudre tout”.