Italie 2

L’ap­parte­ment sur deux étages est logé dans une vieille ferme que les Flo­rentins appel­lent prob­a­ble­ment Palaz­zo. Sur la colline, une char­treuse émergée des cyprès avec ces cel­lules pour céno­bites. Un coq chante. Une oie chante. Un chien aboie. Celui des voisins. La femme vient d’ac­couch­er de jumeaux. Le mari les promène dans un dou­ble lan­dau suivi du chien, un spéci­men fab­riqué en lab­o­ra­toire. Aver­tis de l’ex­is­tence de ce chien, nous avons longue­ment dis­cuté, pour enfin renon­cer à la loca­tion. Gala a expliqué à la pro­prié­taire que “je ne sup­por­t­ais pas!”. Cela paraî­tra exces­sif, et requiert l’ex­pli­ca­tion: en Andalousie, en 2016, lorsque j’écrivais sur mon toit l’es­sai de philoso­phie , j’é­tais entouré de trente chiens (comp­tage effec­tué): ils aboy­aient jour et nuit. Puis, nous avons changé d’avis et décidé de pren­dre l’ap­parte­ment. Le pre­mier soir, dés­in­car­céré du dis­posi­tif autoroutes-péages-ponts-tun­nels, le chien vient à notre porte. Gala par­le et le caresse. Il repart. Depuis, silence.