Population solide, tranquille, consciente de son territoire, de son passé, du présent et des difficultés. Qui semble profiter de la vie, peut-être parce qu’elle est dure, et pourrait le devenir. Les hommes tiennent les femmes par la main, les femmes montent sur les socles des statues et se font prendre en photo par les hommes. Au terrasse, de l’alcool. Et des rues qui vont aux avenues, des places qui ouvrent sur l’horizon. Une pesanteur des corps plutôt que cet état aérien que feignent nos malades de Suisse et de France et de l’Europe multinationale qui n’osent regarder ni les étrangers ni le voisin ni l’amoureuse ni le passé ni le présent et qui, en désespoir de cause, regardent les vitrines.