Dans la salle, au crépuscule, il n’y a qu’un jeune. Il médite assis en tailleur. Me tend le pot. Les cubes blancs sont crayeux, j’en met un dans le verre. Il absorbe d’eau. Avec le bout du doigt, j’écrase. Les autres fidèles font signe de boire. La salle se remplit. On me trouve une partenaire. Elle m’évite, rejoint un autre homme. Puis vient une belle fille, derrière moi. Un bruit. La prêtresse entre juché sur les épaules de son assistant. Les corps s’abaissent. Les chants s’élèvent.
-Tu sens l’esprit qui pénètre? Me dit ma partenaire.
-Je ne peux pas, j’ai le nez bouché, lui dis-je.
Elle trace des signes dans le vide, respire, souffle, s’allège.
-Maintenant.
-Quoi?
-Laisse faire.
Elle retire mon pantalon. Je suis vêtu d’une robe épaisse, le torse exposé. Elle change de position, m’invite à la débarrasser de “cet habit qui n’est qu’un souvenir”. La prêtresse balaie ostensiblement mon verre de mixture qui se brise au sol.
“C’est contre moi! Elle montre par là, que je ne vaux rien”.
-Elle fait souvent ça? Demande ma partenaire de culte.
-Je n’en sais rien, c’est la première fois que je viens.
-Alors oublie tes raisonnements rationnels!
“Impossible!” “Et si je le faisais?” “Ils ont raison, ce qui est est.” “La vérité, est là.“
J’essaie d’attirer ma partenaire hors de la salle. Elle résiste. Elle n’a pas fini son élévation. Je sors. C’est une grange au milieu d’un pré américain. Des 4x4 sont garés en désordre. La cérémonie s’accélère, des fidèles poussent des cris, d’autres sont suspendus par des systèmes de poulies, d’autres encore rampent.
“J’espère que personne ne va surgir à l’improviste, quelle équipe de fous!”