Liberté de ton

Hier avec une dame de qua­tre-vingt ans, amie de Mamère et sa nièce de mon âge. M’a aus­sitôt frap­pé la lib­erté de ton et la fran­chise de cette femme née pen­dant la guerre. A les com­par­er, nos car­ac­tères hési­tants sem­blent ne pou­voir se pass­er des cir­con­lo­cu­tions ou, ce qui revient au même, tranchent au moyen d’af­fir­ma­tions péremp­toires. Hasard peut-être, du moins je l’e­spère, car s’il faut y voir l’ex­pres­sion d’un pas­sage typ­ique d’une époque à l’autre et d’un degré de com­pli­ca­tion des esprits à un autre, c’est peu dire que je fais bien de m’in­quiéter de la dif­fi­culté à com­mu­ni­quer avec la généra­tion aujour­d’hui ado­les­cente et plus encore à com­pren­dre son relativisme.