Dieu violent

Christchurch, cette ville de Blancs névrosés, cette ville du bout du monde, hyp­ocrite, tolérante, fausse­ment tolérante, acul­turée, végé­tari­enne, immac­ulée, sur­ré­gle­men­tée. Pre­mière étape de mon voy­age en Nou­velle-Zélande en 1991. Suivirent deux semaines d’une cir­cu­la­tion Sud-Nord pen­dant lesquelles je me répé­tais: pau­vres gens, pau­vres idiots! Gen­tils, mais cupi­des, mais bêtes, mais pré­ten­tieux! Je me sou­viens de cette cam­pagne d’af­fichage du gou­verne­ment. Un habi­tant m’as­sura qu’il s’agis­sait d’un prob­lème nation­al et que j’avais tort de croire à une plaisan­terie, qu’en Europe, nous ne pou­vions pas com­pren­dre : “si tu jettes ton mégot de cig­a­rette dans la rue, tu es un crim­inel!” Aujour­d’hui, un dérangé tire dans les mosquées. Que fait la pre­mière min­istre? Elle se voile, pousse une larme devant les caméras et hon­ore le dieu vio­lent qu’ont apporté dans l’île une poignée d’im­mi­grés. Comme ailleurs, comme partout, elle favorise l’in­stal­la­tion de ce dieu idéo­logue. Et prof­i­tant de l’oc­ca­sion, elle inter­dit la vente des armes à feu. Le tireur, dit la presse, a été choqué par l’in­va­sion que subit l’Eu­rope. Com­ment dire mieux? C’est une inva­sion. Un grand mal­heur. La fin de la lib­erté, le sac de notre civil­i­sa­tion. Pro­mus par une classe poli­tique qui se pré­pare à gou­vern­er sans l’avis du peu­ple. Qu’elle livr­era, s’il se mon­tre récal­ci­trant, et livre déjà aux éner­gumènes d’importation.