La Cala (fin) 2

Une fois réu­nies les dernières choses dans des sacs de super­marché, je les descends à la voiture. Sur du linge, des livres, des ver­res, des casseroles, dans l’un des ces sacs mes chaus­sures de course semelles tournées vers le haut. Au feu de l’av­enue de Mala­ga, en attente devant le pas­sage pié­tons, je remar­que le regards insis­tant du type qui patiente sur le trot­toir opposé. Regards inquisi­teurs, qua­si hos­tiles. Lorsque nous nous croi­sons, dans un Espag­nol défail­lant:
-Elles sont à toi ces chaus­sures?
Un cro­cheteur de poubelles qui craint une con­cur­rence sur son territoire.