Désennuyer

Tou­jours j’ai pen­sé qu’il fal­lait par­ler pour désen­nuy­er. Pour­voir en idées, même petites, le face à face, aigu­iller l’e­sprit, l’in­ter­roger, le malmen­er pour l’ou­vrir sur lui-même, ceci dans la rap­port d’ami­tié comme dans le cou­ple, pour met­tre en lumière le temps partagé. J’avoue en avoir, sinon per­du l’en­vie, du moins per­du la force. Je m’abîme avant que de com­mencer. Effet para­dox­al, quand l’autre sur­pris de cette tor­peur nou­velle se met en devoir d’as­sumer le rôle, il est trop tard, je suis tombé en dessous du niveau de la discussion.