Début de week-end

Hier ven­dre­di, roulé deux cent kilo­mètres pour faire à Huesca une heure d’en­traîne­ment. Pro­fesseur sym­pa­thique, mais désor­dre, manque de pas­sion. Pour ma part, une démarche intéressée: il s’ag­it de valid­er la cein­ture verte. Ce livre des tech­niques à présen­ter pour pass­er le grade, je l’ai lu et relu, je pour­rais le réciter page après page, et ne voilà-t-il pas que le pro­fesseur en donne sur le tatamis une inter­pré­ta­tion dif­férente de ce j’ai vu à Mon­treux puis à Paris. Déçu, plus que cela, vexé, je reprends l’au­toroute et me trou­ve au milieu des pro­prié­taires de rési­dence sec­ondaire: émoulus du tra­vail, pleins de par­a­sites (je con­nais), ils dou­blent, poussent et fon­cent. A croire qu’ils vont aller ski­er cette nuit . De toute manière, comme dis­ait ce matin mon voisin qui est guide, “c’est le pre­mier week-end où toutes les con­di­tions sont réu­nies, ce sera l’en­fer!” Si bien que je m’ar­rête dans une sta­tion ser­vice, achète deux litres de bière, bois en route et fais pass­er. En haut du col, je me dis: “bon, c’est sim­ple, s’ils ont cha­cun une inter­pré­ta­tion dif­férente de ce bouquin d’ex­er­ci­ces, c’est qu’il y en à d’autres, dans ce cas, il suf­fit de don­ner la sienne”. Et comme je rejoins au bar d’A­grabuey, le paysan, le maçon, le maire et sa famille, je suis presque con­va­in­cu d’ap­pel­er le mil­i­taire con­nu l’an dernier lors de la course de côte afin de lui pro­pos­er de mon­ter ensem­ble un cours d’ini­ti­a­tion au bled.