Nuits excellentes. Longues. Douze heures. Rien à préparer pour le lendemain. Ne plus écrire aide à dormir. De fait je rêve de vélo, car ces jours j’essaie des cadres, des dérailleurs, compare des modèles, des géométries. Puis de politiciens espagnols. Ainsi, j’ai vu défiler pendant des heures les portraits des ectoplasmes qui dirigent le mouvement de gauche (au service de la mondialisation) Podemos. Echenique, infirme à tête de jivaro dans un fauteuil médical, Errejón, corps d’un gosse, traits mongoloïdes et leur chef, Pablo Iglesias, épaules tombantes, peau diaphane, catogan. Le trio tourne comme un carrousel lumineux dans la nuit, je ne réussis pas à m’en débarrasser, répétant à part moi, l’air dépité, “comment est-ce possible? comment?” En même temps, je ne jugeais pas, ne ressentais pas le mal ressenti le jour quand je vois paraître ces demi-portions, juste la sidération propre aux rêves obsessionnels.