Platter

« Le soir, j’ai fait sou­vent cinq ou six voy­ages pour porter à mes bac­cha­nts, qui demeu­raient à l’école, le fruit de ma quête du jour. Les gens me don­naient l’aumône volon­tiers, parce que j’étais petit et Suisse : en effet, les Suiss­es étaient très aimés et la nou­velle des pertes qu’ils venaient d’éprouver à la grande bataille de Milan avait excité la com­pas­sion générale. Le peu­ple dis­ait : « Les Suiss­es ont per­du leur meilleur pater nos­ter », vu qu’auparavant ils pas­saient pour invincibles. »

Thomas Plat­ter, Ma vie.