Et dans ce silence, au village, sans raison, l’esprit s’emballe, les nerfs sont agacés, je donne dans toutes les directions. L’essai, je crois. Hâte d’en finir, conscience que cela avance à petits pas. D’où cette accélération à vide. Comme pour me venger, je multiplie les affaires: élabore un projet de réseau d’affichage électronique, me renseigne sur les fabriques de T‑shirt au Cambodge, compile les extraits de ce Journal pour une revue parisienne, achète des billets d’avion, fais les plans de notre future chambre en bois, réserve et annule des hôtels, étudie mon “knife ans tomahawk throwing guide”, mène mon vélo à réparer, cuisine indien et castillan. Si bien qu’il semble que je suis en train de courir — sur place — un marathon doublé d’un parcours d’obstacles.