Malgré la cravate de l’hôte, le couple nous fit bonne impression. Cet objet usuel n’était pas en tissu mais de métal. Raide, patiné, il obligeait ce Monsieur d’âge moyen à parler haut et fort, le menton tendu. Au cours de la soirée, égayée par des chanteuses burkinabés, nous comprîmes que toute la vie du château tournait autour de cette cravate. A l’heure de gagner nos chambres, le maître d’hôtel l’enferma dans une vitrine. Cet enfermement fut précédé d’une courte cérémonie à laquelle les jumelles du propriétaire nous convièrent avec insistance.