Délicieuse ville de Florence. Elle m’inspire peu, mais je l’apprécie pour ses rues contournées, ces bâtiments de bonne pierre, ces églises noyées au cœur des quartiers et ces échoppes par milliers, maroquineries, pâtes, antiquaires, trattorias profondes et intimes, comme éclairées à la bougie malgré le soleil. Ce matin, nous sommes montés en bus sur le belvédère Michelangelo afin de contempler des hauteurs la cité historique. Près du Ponte Vecchio on apercevait des équipes d’aviron sur des traînières minces comme un cheveu. Sur les flancs verts des collines au Nord, de riches villas à colonnades et en aval de l’Arno, piqué de cyprès-chandelles, le parc que je contourne pour me rendre chaque soir à la Palestra. C’est d’ailleurs par là que nous étions supposés quitter la ville ce midi à bord d’une voiture de location, mais Gala ayant attrapé un rhume à l’Académie alors qu’elle dessinait sa sanguine de Léonard de Vinci, nous sommes restés dans Florence.