Sans-gênes

Ces gens qui ne me par­lent pas, ne deman­dent pas de nou­velles et soudain appel­lent pour que je rende un ser­vice. Non que cela me vexe. J’ai honte de savoir qu’ils osent. Honte pour eux. Cepen­dant, je rends volon­tiers le ser­vice. Enfin: si je crois qu’il puis­sent, après en avoir béné­fi­cié, être utiles aux autres, leur apporter quelque chose veux-je dire. Or, sou­vent, en rai­son même de leur égoïsme, ce n’est pas le cas. Pour­tant, je devine que ces gens-là, sans-gênes de l’op­por­tunisme sont en général ceux qui occu­pent le devant de la scène tant il est vrai qu’à force de chem­iner on finit par être rendu.