La Palestra se trouve à l’ouest de Florence, en direction de la mer. Lundi, j’y suis allé à pied sous la pluie. Seize kilomètres à travers le dédale des rues. Mon sens de l’orientation est excellent; mais ces temps, il ne fonctionne pas. Ou c’est la ville, historique, remplie de palais et de venelles, de passages et de places demi-closes. Au centre, il faut remonter les groupes de touristes, dans les sens interdits, faire l’acrobate entre les voitures. J’atteins mon adresse, la rue Monteverdi, mouillé de sueur et de pluie. Dans la cage, un entraînement de MMA, à l’entrée de la salle en souterrain, un roux à barbe qui me fixe d’un air las. Mon billet de 100 euros le rassure : je ne viens pas en curieux. Ce que je lui confirme: je serai là tous les jours. Le lendemain, je veux prendre un bus. Avis à l’amateur que je suis: ne jamais se fier à une carte touristique. Pourtant, contrairement à ce que croit Gala qui me reproche d’improviser, j’ai fait le nécessaire: repérages des lignes de transport public sur le site officiel de l’ATAF, report de l’arrêt et une croix à l’endroit où il faut descendre. Résultat, je me tape les huit kilomètres à pied, fais mes deux heures d’entraînement avec un instructeur sympathique et incompréhensible, trois mastodontes et deux filles, puis entreprend de rentrer, me perd, marche encore douze kilomètres.