Les Italiens aiment parler, ils ne s’en privent pas. Se taire si on est malade, fatigué ou dépressif, c’est possible, toute autre raison pointerait sur votre muflerie. Et d’ailleurs on parle avec tout le monde. Demander votre direction, il y en a pour dix minutes. Tout juste si l’on ne finit pas dans le salon de la personne avec ses enfants sur les genoux. Dans les rapports de commerce de même. Au supermarché, ce lieu de congélation de la spontanéité: on s’y exprime, on rit. Est-ce que j’aime? J’admire. Pour ce qui est de se refaire, je suis un Suisse.