Porte étroite

Impres­sion­né par La porte étroite de Gide que je croy­ais avoir lu, au point d’en par­ler dans Forde­troit, et que je lis en fait pour la pre­mière fois. L’élé­gance de la phrase, sa sim­plic­ité créent un cli­mat extra­or­di­naire. Pour l’aven­ture spir­ituelle du réc­it, il est aujour­d’hui dif­fi­cile, du moins pour le bar­bare que je suis, d’y attein­dre pleine­ment, mais l’ef­fet de beauté, lui, porte. Ceci par exem­ple, repris de Spin­oza (le bon­heur n’est pas la récom­pense de la ver­tu, mais la ver­tu elle-même): “Non Jérôme, non, ce n’est pas la récom­pense future vers quoi s’ef­force notre ver­tu: ce n’est pas la récom­pense que cherche notre amour. L’idée d’une rémunéra­tion de sa peine est blessante à l’âme bien née. La ver­tu n’est pas non plus pour elle une parure: non, c’est la forme de sa beauté.”