Essai sur le posthumanisme 3

Pas­sage tortueux de l’es­sai sur la cri­tique fonc­tion­nal­iste du Cog­i­to que pro­duisent à tour de bras les Améri­cains “philosophes de l’e­sprit” et leurs “expéri­ences de pen­sées” qui con­vo­quent “mar­tiens”, “cham­bres chi­nois­es”, “ordi­na­teurs formels” ou encore (chez Denett) cette “Marie qui ne voit pas les couleurs”. Ces gens-là — en réal­ité des religieux — se per­dent si bien dans leurs élu­cubra­tions qu’ils croient expéri­menter dans un lab­o­ra­toire sci­en­tifique, alors qu’ils creusent une métaphore. D’avoir tant lu les Médi­ta­tions de Descartes facilite l’ap­préhen­sion du prob­lème corps-esprit et dans le même temps pointe sur d’in­nom­brables pos­si­bil­ités d’in­ter­pré­ta­tion qui ren­dent la ques­tion plus com­plexe qu’il ne faut. Mon pro­pos était en l’oc­cur­rence de dénon­cer l’idéolo­gie matéri­al­iste qui sous-tend le dis­cours des Améri­cains et favorise indi­recte­ment la créa­tion de cet homme du futur, arte­factuel et décul­turé, que prône le posthu­man­isme. Si je débouche, je pour­rais alors mon­tr­er com­ment pour­rait s’opér­er à l’avenir, pour le mal­heur de l’hu­man­ité, la jonc­tion entre le néo-libéral­isme et cet homme-machine que veu­lent con­stru­ire les multi­na­tionales du numérique.