Montherlant

Proche du car­ac­tère qu’in­car­nait, par sa per­son­ne et dans son œuvre, Hen­ry de Mon­ther­lant, non pas, bien enten­du quant à l’am­biva­lence sex­uelle, mais quant à la con­ju­gai­son impos­si­ble et revendiquée du pes­simisme et de la soif de per­fec­tion . Pré­ci­sions, per­fec­tion morale “sans valeurs” ni sys­tème pra­tique, qu’il soit adossé à une reli­gion ou à une philoso­phie. Ce que j’ai cou­tume d’ap­pel­er le volon­tarisme et qui ressort à une sorte de diges­tion incon­sciente de la théorie de la grâce protes­tante: savoir que l’on est  peu, que l’on est à peine, que le néant précède et suit, que règne l’ar­bi­traire (pour moi plus physique que théologique il va de soi) et tenir héroïque­ment son rôle d’homme des­tiné à la mort (comme dis­ait Sartre, lui aus­si, à bien des égards proche une fois ôté le mil­i­tan­tisme révo­lu­tion­naire et les engage­ments pré­cip­ités). “Il faut, écrivait Mon­ther­lant, n’être de rien, n’être à rien, n’être rien.”