Longue marche dans les Vallées occidentales. Montagnes vertes, grises, bleues vers Saragosse et la plaine de l’Aragón, pierriers ruisselants, cimes blanches vers la France. A mil cinq cent mètres, la vue porte sur des dix chaînes. De là, nous atteignons un refuge militaire, puis gravissons par un sentier des cônes éboulés à la recherche de la Grotte gelée que nous atteignons grâce à un pompier et une géologue qui, plus prudents que nous (Arto est en baskets, je n’ai qu’un T‑shirt) emportent quatre litres d’eau, des crampons, de la corde, des piolets, moyens disproportionnés comme nous le constaterons en pénétrant dans la grotte que les chaleurs de juillet ont débarrassé de ses stalactites, cascades de glace et ponts de neige.