Autriche

Quit­té Bran­nen­burg, la quête d’un hôtel recom­mence et ce sont tou­jours ces jolis vil­lages, avec en leur cen­tre le clocher, la fontaine, les bacs d’oeil­lets rouges et verts, la brasserie et le Gasthaus, dont le tarif des nuitées vous troue les poches, de sorte que nous pas­sons la fron­tière, sommes en Autriche, à Kuf­stein, ville répan­due au  pied d’un gros cail­lou sur lequel est édi­fiée une forter­esse (haute et grosse et pleine de meur­trières, un funic­u­laire monte les vis­i­teurs), même décor, intérêt, bon­heur que Viège, notre ville garde-meu­ble du fond de la val­lée du Rhône (si Migros, le mono­pole nationale de nour­ri­t­ure avait fait les plans de notre beau pays toutes les aggloméra­tions ressem­bleraient à Viège), et qu’y fai­sions-nous, à Kuf­stein, dans la rue prin­ci­pale et presque unique nous allons, Gala lente­ment, il y a des bou­tiques de chaus­sures, moi plus vite (il y a des Turcs), allant et venant, répé­tant “bon, on y va!” et Gala, fascinée par la pos­si­bil­ité d’achat d’une trois-cent quar­ante-cinquième paire de chaus­sures, dis­traite au point de ne pas enten­dre “oui, oui…”, et à la fin, je veux dire la fin de la rue, se tient une mag­a­sin de sport, j’achète une barre de trac­tion pen­dant que Gala prof­ite du réseau inter­net pour chercher un hôtel et nous repas­sons la fron­tière alle­mande, arrê­tons devant un hôtel, Gala entre, demande les toi­lettes, ressort dit “j’ai dû payer”.