Sentiment de voir le bout. Un peu comme dans le jeu “à qui verra le premier la mer”. C’est d’ailleurs elle qui est au bout, à Malaga, mais il reste deux étapes encore, la seconde étant, si j’en crois la carte, redoutable, en ce qu’elle compte cinq à six cols, de faible altitude certes, huit cent, mille, neuf cent mètres, mais qui tout de même, additionnés, n’est-ce pas? Sans compter les 135 kilomètres de route… Et dans cet état d’esprit, j’arrive à Rute, où une aimable réceptionniste suédoise me reçoit dans un hôtel sans clients, puis m’accompagne au bar après m’avoir ouvert la piscine, dans laquelle, précise-t-elle, personne n’a encore nagé cette année.