Souvenir

Olof­so m’en­voie des pho­togra­phies du squat pris­es dans les années 2000. Nous posons dans la cui­sine des casseroles sur la tête, au salon en cos­tume noir et cra­vate pour une per­for­mance du G3 alors qu’elle est enceinte (Aplo ou Luv?), dans le couloir avec P.de R. des affich­es mil­i­tantes sur la poitrine que nous allions j’imag­ine tartin­er la nuit sur les murs de Genève, et Olfoso écrit: “il faut que nous fas­sions une soirée-sou­venir !” J’en serais le pre­mier con­tent, mais ce serait pour faire une soirée avec Olof­so, pas pour le sou­venir. S’agis­sant de mémoire, je ne m’in­téresse qu’à l’avenir. Le passé, le mien, celui des autres, l’his­toire, je veux bien, mais comme assise. Avant de se lever. Le temps qui reste se déroule dans une seule direction.