Tapis

Ce matin, après une semaine à révis­er le bac, sen­sa­tion de con­tente­ment à l’idée de net­toy­er la mai­son; d’abord parce qu’agiter un bal­ai ou frot­ter des plaques de cui­sine per­met de rêver et même, par­fois, de penser; ensuite parce que ce labeur domes­tique mar­quait la fin de l’ef­fort pater­nel lequel pater­nel va pou­voir se con­sacr­er, dès dimanche, à la lec­ture. M’at­ten­dent huit ouvrages sur les rap­ports cerveau-machine — je m’en réjouis. Il suf­fit d’al­lumer le feu, chauf­fer le café et pren­dre posi­tion dans le canapé. Atten­dant le départ d’Ap­lo que je recon­duis demain à Saragosse, nous avons bat­tu sur la riv­ière le tapis per­san que m’a prêté Mon­père pour con­stater que sa sur­face phénomé­nale (il occupe les trois-quart du salon qui n’est d’ailleurs qu’une pos­si­bil­ité de salon puisque, si j’en crois mon voisin, la mai­son est en fait un ancien poulailler) nous a valu d’af­fron­ter des dif­fi­cultés dignes de ces vidéos sur les puz­zles abscons que regarde Arto; mais surtout, il a fal­lu sor­tir 346 man­u­scrits de toute gen­res et for­mats du vais­se­li­er fin­landais afin d’en soulever les pieds et gliss­er sous lui les marges du tapis