Préparation 2

Avouons-le, je suis inqui­et. Avant de par­courir de grandes dis­tances, je m’en­traî­nais. Sans même par­ler du périple sur la route du Tour de France 2015, dans les Pyrénées, avec ses vingt-deux cols, ce qui avait req­uis plusieurs mois d’ef­forts préal­ables afin de ne pas finir en queue de pelo­ton ou pire suc­comber, la diag­o­nale Oviedo-Mala­ga, entre­prise trois fois de suite avec Mon­frère, étai­et tou­jours précédée d’une pré­pa­ra­tion au vélo sta­tique et d’une ving­taine de sor­ties; là, rien. Deux ans que je me con­cen­tre sur le Krav-Maga et la course. Mais enfin je serai seul, il n’y a pas de rythme imposé. Et sitôt bais­sée, l’in­quié­tude revient: la météo annonce dix jours de pluie, du moins sur la moitié Nord de l’Es­pagne. Or, il n’est pas pos­si­ble de trans­porter des habits de rechange — trop lourd.