Selon mon habitude, j’écoute les derniers quatre-vingt, cent, cent-dix albums rock et folk publiés qu’affiche mon site à forfait et en retiens, après écoute intuitive, quelques-uns dont celui-ci, Complicit du groupe Bad Breeding, soit Respiration difficile; pour Aplo qui prépare en cuisine des tacos et pour lequel je vocifère à mesure mes appréciations, je fais, spéculant sur les premiers riffs, “du punk!”, puis “attendons la voix..”, et impatient, mimant les effets sonores, “le type va chanter comme ça (j’imite)”. Ce qui a lieu et, aussitôt m’arrache:
-Mais, c’est du Crass!
Ce que vérifie le graphisme de la pochette, des écritures majuscules organisées autour d’un cercle. Logo qui me rappelle que le 29 avril, comme je sortais de la station de métro Château rouge, à Paris, pour rejoindre l’appartement de mon éditeur, quartier de la Goutte d’or, au milieu des nègres, retentit soudain d’une fenêtre au premier étage, le premier titre du célèbre album de Crass, Christ (qui m’a accompagné pendant des années et dont le son me renvoyait brusquement à l’adolescence), hymne postpunk à l’anarchisme.