Antiracisme

De tous les con­cepts fab­riqués dans un but d’asservisse­ment des foules, celui d’an­tiracisme est le plus tox­ique. Passe encore que cer­taines bonnes âmes, naturelles ou intel­lectuelles, à l’époque où Benet­ton, le marc­hand de couleurs, mon­tait son escro­querie com­mer­ciale, aient cru utile de bat­tre en brèche le démon du racisme, mais aujour­d’hui? D’ailleurs le reflux est sig­ni­fi­catif: hormis les poli­tiques qui espèrent récolter des voix jusque chez les gens qu’ils méprisent et par pro­fes­sion ne dis­tinguent pas entre le grain de l’ivraie, il n’y a guère que des assistés men­taux payés par des mil­lion­naires pour promen­er des cal­i­cots en faveur de l’an­tiracisme. Prob­lème, le mal est fait. Notre savoir a fon­du sous le poids des mass­es périphériques déver­sés sur les villes, la cul­ture est abâ­tardie, la langue éti­olée, le civisme l’om­bre de lui-même. Deux camps sont en voie de con­sti­tu­tion: les sui­cidaires qui nient la réal­ité — “tout va bien” — et les affreux: ceux-là essaient de pass­er en coulisse. Quand le drame sera joué, ils reparaîtront avec des habits neufs, procla­mant qu’ils n’ont jamais été de ceux qui soute­naient l’an­tiracisme. Ici, enfin, ils auront rai­son, l’his­toire se répète: les col­lab­o­ra­teurs, ces girou­ettes, ont vite fait de s’in­ven­ter des actes de résistants.