Près de Santa-María de la Huerta, cette région troglodyte dont j’ai déjà parlé, je m’arrête pour prendre de l’essence. A voiture américaine, réservoir américain donc surdimensionné. Le pompiste remplit. Au bout de quelques minutes, il me consulte l’air de dire “serait pas troué votre truc?”. Nous entrons dans la station, il fait le compte. Une facture salée.
-Autre chose?
Je choisis un Twix.
-Des biscuits? Ce sont les nonnes qui les font. Elles habitent juste là.
-Non merci.
-Ils sont excellents.
Mais je n’aime pas les “polvorones”, ces biscuits de poussière. Cependant, je me représentent les nonnes. Elles cuisent, confectionnent et emballent. Elles apportent au pompiste. Il les connaît. Il leur aura promis: ” e vais vous les vendre sœur Mercedes, faites-moi confiance!”
-Non merci, vraiment.
Ce que je regrette dès que j’ai repris la route. Et même j’ai honte. Rien à voir avec les biscuits. La prochaine fois, j’en prendrai deux boîtes.