El País publie une liste des comportements qui indiqueraient — pour user de la langue péremptoire des journalistes, “de façon indubitable” — que l’on vieillit. Entre autres, l’intérêt pour les matelas. A vingt ans, j’ai dormi nu et sans draps, pendant un an, sur une planche. Ensuite j’ai dormi pendant huit ans sur une mousse que soutenaient deux palettes de chantier. Après quoi, je suis rentré dans la norme, j’ai fait l’achat d’un premier matelas neuf, puis j’ai affiné. Toujours m’ont fasciné dans les hôtels de standing ces lits qui assemblent deux matelas de sorte qu’il faut d’un entrechat bondir pour s’étaler sur eux. Or, ne sachant où ranger le second matelas de 160 cm que je rapporte du sud, il m’est venu à l’idée de le placer sous le premier qui était disposé sur un sommier à pieds. Qu’il soit dit que c’est la solution.