Rebut

Trou­vé au milieu des déchets de pois­sons, devant le bistrot du coin, dix chais­es usées jusqu’à la corde que le patron venait d’é­vac­uer. Sur le lot, j’en ai prélevées qua­tre que j’ai chif­fon­nées et lus­trées au pro­duit à vit­res. Un plaisir de l’or­dre de la recon­quête du ter­ri­toire. A l’op­posé de cette pro­lé­tari­sa­tion de l’e­sprit qu’im­pose le mod­u­laire en con­gloméré qu’il faut réalis­er sur mode d’emploi. Four­bis­sant ce matériel sur lequel, pen­dant des années, des généra­tions de buveurs ont craché et pété, je me dis­ais qu’il me restait tout de même quelque chose de l’en­t­hou­si­asme éprou­vé il y a vingt ans à Genève quand, d’un squat à un autre, je démé­nageais nos meubles en tram.