La semaine dernière, j’apprends que TM sera publié. Après le refus d’un premier éditeur qui, j’en ai parlé ici, jugeait le manuscrit “excellent”, mais se disait effrayé par les propos tenus dans ce Journal d’Inconsistance, avant d’admettre qu’il craignait surtout d’être privé de subventions pour accointances avec un auteur, moi-même, qui ne pense pas juste, j’ai déposé le texte chez un autre éditeur. Sans nouvelles depuis septembre, je viens de recevoir l’avis positif de son comité de lecture, pour moi anonyme, ou plutôt fantôme, au point que je me demande s’il existe, n’ayant à ce jour vu aucune tête, su aucun nom, entendu aucun verdict au-delà du “oui de principe. Etrange monde que ce milieu des éditeurs suisse, où l’on chuchote, où l’on se tait, où l’on avance à pas feutrés. Comparaison à laquelle je n’ai pu résister: ainsi, tout en remerciant l’éditeur de sa confiance, je m’inquiétais auprès de lui que l’on gère — le mot est choisi — mon manuscrit littéraire comme un produit de banque.