La merde

Divis­er, sous-divis­er, prôn­er la lib­erté de cha­cun, selon ses désirs, prôn­er ain­si, au nom du bien-être que la société doit garan­tir à ses mem­bres, le con­traire de la société — mais qui fait cela? Qui? Car, tous — sauf, mécanique du piège oblig­eant, les pro­lé­taires multi­na­tionaux prélevés sur les stocks humains des pays de périphérie — nous sommes furieux, poussés dans nos retranche­ments, dégoûtés, parés pour l’in­cendie! Qui? Cela se fait. La belle affaire! Génie stratégique des lâch­es qui gou­ver­nent en gar­di­ens-experts nos grands zoos. Et les hommes hon­nêtes qui ne par­ticipent pas à cette ruade con­tre le peu­ple et le bon-sens fondent leur docil­ité sur le principe de l’é­pargne, ils se dis­ent (et j’avoue m’être dit, pen­dant quelques années, de même): “quoi, nous per­dri­ons main­tenant la récom­pense de nos efforts d’é­tude, de tra­vail, de con­sen­te­ment, nous per­dri­ons notre mise? Con­tin­uons encore un peu , juste un peu! Con­tin­uons jusqu’au retour sur investisse­ment!” Le poids de la merde est aug­men­té d’autant.